Sur la vallée où l’aube se lève

SUR LA VALLÉE OÙ L’AUBE SE LÈVE

 

Une goutte d’eau ruisselait le long du verre

Dans les faisceaux déjà naissant j’étais ivre

Balbutiant ladite raison de songes par pairs

Des yeux sourds pour emprunter au givre

Sa faiblesse tactile, ses embruns caducs

Mon corps inanimé, des pieds à la nuque

 

Sur la vallée déroulait une robe brouillon

Entre chien et loup, des crachins fiévreux

Des années amincies je n’en voyais les saisons

Des étoiles filantes je ne les avais qu’aux yeux

Tout un parterre de feuilles aux mots dévêtus

De ces grands espoirs, en lesquels jadis je crus

 

Et tandis que le brouillard se dissipa en secret

La cime transpercée du soleil en ma tabatière

L’odeur d’un vieux souvenir vint en mon palais

Et mes pensées éprises, au sentiment éphémère

La vie qui va, aussi vite qu’une journée fugitive

De son aube à la nuit, de terres en rives

 

Zøwie. Les larmes amères de la résilience. 2020. Poésie n°04.

Author: Zøwie

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