Un vieux chêne

UN VIEUX CHÊNE

 

Au bout du chemin, un vieux chêne

Immense comme les travées de forêt

Un animal écorcé, au milieu de l’arène

Des pierres en roches, et du minerai

Pour tapisser le sol d’éclairs jaunes

S’en va à vau-l’eau, entre les rivières

Quelque part en automne, la grande faune

Retourne si fait, aux humbles terrières

 

Un jardin extraordinaire se pare

De lumières, au petit matin chantant

Des grives et criquets, bientôt à l’amarre

Des feuillages couchés par les torrents

Pluies fines de la veille, rosée du jour

Un lac d’argile, à l’étendue infinie

Des perles de roseaux en son contour

Lucioles du soir, sous la lune qui luit

 

Un vieux chêne est éternel, de son bois

Bien décidé à enterrer les rumeurs

Et les hommes qui passent, au trépas

Et les racines qui cassent, de froideur

Il en est un, en sa terre toujours debout

De la mauvaise graine en blanc papillon

Défiant les années, tel un jeune loup

Plus haut, que les veines en son tronc

 

Zøwie. Immortel désir de vivre. 2018. Poésie n°13.

Author: Zøwie

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